Nikolas est étudiant à Sorbonne Université. Pendant ses études, il participe à l'atelier de pratique artistique « Théâtre d'improvisation ».
Pourquoi avez-vous choisi l’atelier d'improvisation ?
Je souhaitais faire du théâtre depuis un bon moment et j'étais particulièrement attiré par les compétences que développait l'improvisation. En plus de ça, je trouvais vraiment intéressant de prendre une option artistique sur laquelle être évalué durant mon parcours universitaire.
Aviez-vous déjà fait du théâtre, voire de l’impro’ auparavant ?
Non, je n'avais jamais fait ni l'un ni l'autre mais chaque année je me disais « il faut que trouve un groupe ou un cours ». Par contre, j'ai été animateur radio pendant 2 ans, ce qui nécessite une certaine capacité d'improvisation.
Je m'étais rendu compte qu'improviser, ça se prépare et s'apprend.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans l’improvisation ?
Beaucoup de choses mais je vais essayer de faire ressortir ici ce qui m'anime vraiment dans cet art. J'adore la liberté qu'elle permet. Dans le théâtre d'improvisation, tout est possible.
Si l'on veut jouer un marteau et tout de suite après être un retraité qui braque des boulangeries, on peut.
Une fois que l'on connaît les quelques règles qui encadrent la discipline, il me semble que l'improvisation est sans doute l'une des activités qui développe le plus l'imagination.
J'apprécie aussi le côté éphémère de la représentation.
On pense le jeu en même temps qu'on le joue, ce qui non seulement permet de ressentir une forme d'adrénaline, mais aussi d'offrir au spectateur un moment réellement vivant, par ses caractéristiques : immensément présent mais éphémère, voué à disparaitre.
C'est cette forme vive qui donne à un spectacle d'improvisation sa magie et sa capacité d'interaction avec tout autre être vivant présent dans la salle. Le spectacle est à voir comme un système autonome dans lequel évolue chaque élément : membres du public, arbitre, joueur, musiciens, MC... Il adopte des mécanismes analogues aux écosystèmes et aux dynamiques organisationnelles du vivant.
Qu’est-ce que l’atelier vous a apporté ?
L'un des principes de l'improvisation est de ne pas se laisser submerger par ses pensées. L'action prime sur la réflexion. Cela permet donc d'apprendre à ne pas trop réfléchir pendant des heures et d'oser faire ce que l'on veut, oser agir sur le moment.
On apprend à se lancer, à se faire confiance.
L'improvisation permet bien sûr d'améliorer sa répartie et son imagination mais aussi sa capacité d'écoute. On n'improvise pas seul et on est toujours surpris par le jeu de l'autre. Il faut jouer ensemble et donc recevoir ce que l'autre propose et s'adapter au chemin que l'on prend ensemble.
Le mot « rebondir » prend vraiment tout son sens lors d'une impro'. Improviser c'est s'adapter.
Vous diriez quoi à un·e étudiant·e qui hésiterait à se lancer dans un atelier de pratique artistique ?
De ne pas hésiter. Pour un étudiant, je trouve que la pratique d'une activité artistique est un atout dans son parcours.
Cela permet bien sûr de décompresser mais aussi d'acquérir des compétences utiles dans le monde étudiant et professionnels.
C'est aussi l'occasion de faire des rencontres et de partager un projet. Par exemple, on gère ensemble les matchs d'impro' de l'équipe de la Sorbonne. C'est toujours enrichissant de faire vivre un projet.
Avez-vous des coups de ♥ pour des troupes d’improvisation, des sources d’inspiration ?
J'adore les matchs du mondial d'impro'. Voici quelques-unes des meilleures manches...
Celle-ci est un super exemple d'écoute et de complicité entre deux joueurs qui ne sont même pas de la même équipe.
Ici on voit bien la catégorie « à la manière de » que les joueurs respectent parfaitement et qui offre, là aussi, une très belle impro'.
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