Transcription textuelle du média | Pierre-Lou, jeune reporter pour l'environnement
Vidéo Pierre-Lou, jeune reporter pour l’environnement
J’ai traversé la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne et ensuite j’ai rejoint la Scandinavie en bateau où j’ai passé les derniers mois du voyage.
Jeunes reporters pour l’environnement
Episode 2 : Pierre-Loup
J’ai commencé mes études en Lorraine, à Nancy. J’ai fait une classe préparatoire en biologie, ça s’appelle BCPST. Après cette classe prépa’, j’ai intégré AgroParisTech, une école d’ingénieurs en sciences du vivant, située à Paris. J’ai orienté ma formation autour de l’environnement, et on a pu réaliser une année de césure avant l’année de M2.
C’était quoi l’objectif de cette césure ?
Pour mon année de césure, j’avais envie de voyager et j’avais aussi envie d’associer mes passions que sont la photographie et l’ornithologie. J’ai réfléchi à construire un projet en lien avec ces deux passions, et qui me permette de construire un projet en lien avec mes études.
Avant ce projet, je faisais déjà de l’observation ornithologique. En revanche, je connaissais pas personnellement de bagueurs et finalement, je savais pas bien comment ça fonctionnait.
Comment est venue l’idée du reportage ?
C’est en allant vers des chercheurs, pour trouver un sujet pour le projet que Matthieu Guillemain, qui travaille à l’Office français pour la biodiversité, m’a proposé de faire mon reportage sur le baguage.
Le projet a été lancé en collaboration avec l’Office français pour la biodiversité et il s’est construit avec eux donc en bénéficiant de leur réseau. Petit à petit, on a tracé en suivant la voie migratoire des oiseaux, un itinéraire, qui permet de rencontrer des bagueurs tout au long de la voie migratoire. Je suis parti de France et je suis remonté vers le nord à partir du mois de janvier, à la période à laquelle les oiseaux remontent vers le nord et donc j’ai traversé la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne. Ensuite, j’ai rejoint la Scandinavie en bateau, où j’ai passé les derniers mois du voyage.
L’objectif du projet, c’était de fournir gratuitement toutes les photographies aux partenaires scientifiques : aux bagueurs, aux chercheurs… L’objectif, c’était de leur donner des supports de communication pour les soutenir dans leurs travaux et donc la plupart ont vraiment bien reçu le projet, ils m’ont bien reçu aussi.
Ça sert à quoi le baguage des oiseaux ?
Déjà, on bague énormément d’oiseaux. Donc ça donne des grosses basses de données, qui permettent à la fois d’évaluer les trajets migratoires, voir et comprendre où vont les oiseaux pendant l’année. Mais ça permet aussi, par des systèmes de calcul en lien avec la recherche, d’identifier l’évolution des populations, identifier des déclins, des augmentations, etc. Il y a aussi une troisième partie, qui consiste à mesurer un ensemble de caractéristiques des oiseaux : longueur de l’aile, a patte, le poids en fonction de la position sur leur trajet migratoire, et ça donne aussi beaucoup d’informations sur la vie des oiseaux.
Bilan positif ? Pour cette participation au concours Jeunes reporters pour l’environnement
Ouais, bien sûr, j’ai appris beaucoup de choses, j’en ressors vraiment déjà avec une plus grande connaissance des oiseaux, même si j’étais déjà intéressé par ça avant. Toutes les techniques de baguage j’ai découvert ça, je l’ai un peu pratiqué, parfois en donnant des coups de main aux bagueurs sur le terrain. J’ai aussi appris pas mal de choses sur les oiseaux en général, les reconnaître mais aussi des faits plus scientifiques sur l’évolution des populations, l’impact parfois du changement climatique sur les populations, par exemple.
Le prix, et le projet en général m’ont fait réfléchir sur ce que je voulais faire plus tard. Je sais pas si je serai photographe professionnel plus tard, en revanche j’ai envie de continuer à montrer ce que je vois, les beautés de la nature, à continuer à vivre ma passion de la photographie et de l’ornithologie et à le partager.
Un conseil aux ornithologues / photographes ?
L’ornithologie c’est une passion mais il faut faire attention à ne pas la transformer en un danger pour les oiseaux. Toujours, la priorité sur le terrain c’est de ne pas les déranger, de faire en sorte d’avoir le moins d’impact possible sur la nature et sur les oiseaux. Donc faire une photo, c’est bien, en revanche il faut préserver la nature et ne pas déranger les oiseaux.