1er Prix : Je pris l’eau dans mes mains – Sibylle Bonnefoy – Crous de Clermont Auvergne
Sibylle Bonnefoy est étudiante en 2e année au DMA Cinéma d’animation du lycée René-Descartes de Cournon-d’Auvergne.
« Alchimie aquatique. L'eau coule, est une source. Je m'approche, me penche, et prends l'eau dans mes mains. Elle est transparente et laisse voir le bleu de son âme, de toutes les âmes qu'elle compose. De cette transparence, de ce bleu, de sa danse, pourraient naître milles éclats. Comment l'eau s'est-elle transformée en vie?
D'abord, dans sa longue nuit solitaire, elle a rêvé, les rêves que voilà. »
2ème Prix : J’immortalise – Marie Bortolotti – Crous de Paris
Marie Bortolotti est étudiante en 5e année au Conservatoire national des arts et métiers à Paris.
« Avec l'annonce brutale du confinement, le scénario et le tournage que j'avais prévus pour le concours du film court sont tombés à l'eau. Alors, coincée chez moi, j'ai fait avec les moyens du bord : des milliers et des milliers d'archives vidéo, accumulées depuis presque une décennie. J'ai essayé de m'en servir pour transmettre l'émotion étrange que j'éprouve depuis quelques années, accentuée ces deux derniers mois par l'impossibilité de sortir, cette presque suspension de la vie. »
3ème Prix ex-aequo : Soufre – Samia Dzaïr – Crous de Lille Nord-Pas-De-Calais
Samia Dzaïr est étudiante en 3e année à l’École supérieure des arts appliqués et du textile de Roubaix.
« Soufre est une interprétation du thème imposé Alchimie. Le film repose sur la théorie des Principes de l'alchimie ancienne ayant pour composants le soufre, le mercure et le sel. Le soufre et le mercure sont les deux éléments essentiels. Il s'agit de deux composants opposés mais complémentaires, le soufre "masculin" et le mercure "féminin". Le sel permet la réunion de ces deux éléments. Je me suis basée sur ce postulat pour construire une ambiance autour de cette possible union - cela m'a permis de traiter en sous couche des problématiques liées aux menstruations et à la reproduction. »
3ème Prix ex-aequo : Le repas – Adrien Picquenot – Crous de Versailles
Adrien Picquenot est étudiant en doctorat de Physique à l’université Paris Sud.
« Court-métrage d'animation réalisé en stop-motion, "Le Repas" présente de façon allégorique le principe alchimique de transmutation de la matière en cycles incessants. La dyade oiseau/ver fait écho au célèbre adage de la Table d'émeraude : "ce qui est en bas et comme ce qui est en haut", tandis que la jeune femme, comme le philosophe impertinent, apprendra ce qu'il en coûte de chercher à "fixer le volatile".
L'étrange impression émanant de l'image vient du fait que le décor, l'actrice et tous les accessoires étaient peints en couleurs inversées durant le tournage, puis passés en négatif en post-production. De cette manière, les couleurs redevenaient correctes à l'écran, mais l'ombre et la lumière s'inversaient, plongeant le court-métrage dans une atmosphère fantastique de conte. »