Interview réalisée dans le cadre des #JACES2019, les Journées Arts et Culture dans l'Enseignement Supérieur.
Comment avez-vous entendu parler de l'atelier « Monsters of Montpellier » ?
J'ai reçu un mail de mon université qui m'a intéressé. On pouvait s'inscrire à un atelier en anglais, animé par une artiste américaine d'origine japonaise, sur le thème de la sorcellerie. J'ai toujours rêvé de créer un album jeunesse et j'ai lu que nous aurions la possibilité d'imprimer un livret en risographie, alors ça m'a interpellé.
Pouvez-vous nous parler de cette expérience ?
Je ne connaissais pas du tout l'artiste qui animait l'atelier, Aya Kakeda, mais j'ai découvert ses œuvres et son travail en la rencontrant pendant ces deux week-ends et grâce à l'exposition qui était organisée au sein de l'université.
Ensuite nous sommes allés nous balader dans Montpellier afin de trouver un environnement adéquat pour nos monstres et s'inspirer du paysage urbain. Il a fallu réfléchir aux couleurs : la technique d'impression par risographie étant particulière, chaque couleur est en fait un calque qui se superpose aux autres calques. Nous devions donc déjà envisager l'impact de tous nos choix graphiques sur l'œuvre finale.
On a appris que chaque exemplaire serait unique, car les couleurs ressortent à chaque copie d'une façon différente. L'encre est très épaisse, on a donc dû laisser sécher nos livrets pendant quelques jours.
Comment s'est passée cette rencontre avec Aya Kakeda ?
Je me suis sentie proche de cette artiste, tout d'abord parce qu'il n'y avait pas la barrière de la langue entre nous et qu'on pouvait discuter facilement.
Ça m'a fait plaisir d'échanger avec elle, d'autant plus qu'elle a fait ses études dans une ville que je connais bien aux États-Unis !
Elle nous a parlé de la culture du succès américaine et de la notion de performance.
Auriez-vous envie de recommencer ?
Oui, tout à fait ! Je pense proposer à mes ami·e·s ce petit exercice sur les monstres. Cet atelier m'a montré que tout le monde peut créer des personnages, il n'est pas nécessaire d'avoir fait les Beaux-Arts.
Aya Kakeda n'était là que pour une courte période, donc nous étions obligés d'aller au bout du projet.
Une préférence artistique ou culturelle ?
À titre personnel, je fais du tricot et je chante.
J'aime aussi beaucoup l'artiste Alejandro Jodorowsky, l'œuvre de Ionesco ou encore le dessin animé Yellow Submarine.
Un dernier mot ?
Crédits photos : Université de Montpellier | Service culturel