Interview | Être étudiante et organiser un festival lusophone

Raphaëlle Dejean est en Licence 2 Langues Étrangères Appliquées « Affaire et Commerce » à l'Université de Poitiers. Une formation au sein de laquelle elle parle anglais et portugais au quotidien. Elle est également trésorière de l'association Lusomundo, qui a co-organisé le festival « Picta Lusa ». Elle nous parle de son expérience.

Interview réalisée dans le cadre des #JACES2019, les Journées Arts et Culture dans l'Enseignement Supérieur, du 2 au 4 avril.

Qu'est-ce que le festival Picta Lusa ?

Notre festival est organisé par l'association EmBuscaDe et l'association étudiante Lusomundo. Il est dédié à la culture lusophone, c'est-à-dire à toutes les régions du monde où l'on parle le portugais. Notre objectif est de promouvoir cette culture auprès de nos camarades, des étudiants des autres filières de notre université et du public extérieur.

Il se déroule en deux temps : au printemps et en automne. Cette année, en mars et avril, nous organisons des concerts, une expo, des lectures de poèmes en portugais, un buffet, une soirée brésilienne, une lecture de contes traduits en français...

En novembre, nous espérons même inviter l'un des plus grands groupes de rock portugais : Xutos & Pontapés !

Comment vous est venue l'idée d'organiser un festival ?

Nos professeurs font partie de l'association lusophone EmBuscaDe qui existe depuis de nombreuses années. Avec Chloé Renoux, nous avons décidé de recréer l'association des étudiants de Portugais qui s'était éteinte en 2016. Avec le soutien de nos enseignants, nous avions envie de mettre en lumière la culture lusophone.

Le Portugal et le Brésil ont deux identités culturelles très fortes mais très différentes, et nous trouvions intéressant de sensibiliser les autres étudiants à celles-ci.

Suggestion musicale de Raphaëlle, Flavia Coelho : artiste installée en France qui chante en portugais sur la France et en français sur le Portugal.

Concrètement, comment avez-vous procédé ?

L'association EmBuscaDe nous a beaucoup aidées à construire le programme. Culturellement, ce sont eux quoi ont le plus de bagage, et le plus de réseau ! Nous avons dû défendre notre projet devant une commission, nous avons rencontré le Crous, la Mairie de Poitiers... jusqu'à ce que l'on puisse monter ce festival. Nous avons aussi reçu le soutien d'une quinzaine de bénévoles étudiants qui ont, par exemple, organisé une vente de pâtisseries.

Qu'est-ce que cette expérience vous a apportée ?

Je ressens beaucoup de fierté vis-à-vis de ce festival, j'ai l'impression d'avoir accompli quelque chose qui, culturellement, est important.

 

C'est gratifiant de réussir à organiser un tel évènement, c'était vraiment stimulant.

 

J'ai pu apprendre à connaître mes professeurs en dehors des cours, de façon plus informelle, et tous les étudiants ont été unis dans un seul et même projet.

Illustration de danse traditionnelle brésilienne.

 

Quels conseils donneriez-vous aux étudiant.e.s qui souhaiteraient organiser leur propre festival ?

L'important c'est de bien s'organiser. Nous, nous avons commencé ce projet en janvier mais nous aurions aimé avoir quelques mois de plus.

 

Même si le côté administratif paraît long et difficile, il ne faut pas se décourager.

 

N'hésitez pas à vous répartir les tâches, garder votre bonne humeur et surtout restez passioné.e.s !  

Un coup de cœur culturel ?

À titre personnel, j'adore la culture brésilienne, d'autant plus que je suis partie là-bas pendant un an en échange scolaire. J'aime particulièrement la danse, je souhaiterais qu'on en intègre davantage encore dans notre festival. Je vous conseille aussi de garder un œil sur le groupe « Banda Lupa », un groupe de rock brésilien qui en train de monter.

 

Je pense qu'il sera très connu d'ici peu de temps !

 

 

 

Un dernier mot ?

J'espère que le festival continuera l'année prochaine et que notre association sera reprise par des étudiants !

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