Transcription textuelle du média | Lutter contre VSS dans les assos étudiantes
On a l'impression parfois que c’est pas le sujet urgent jusqu'à ce qu'on y soit confronté et c'est souvent trop tard.
Lutter contre les violences sexistes et sexuelles dans les associations étudiantes
« Vigilance, sensibilisation et soutien contre les violences sexistes et sexuelles », c'est un projet interassociatif que porte l'organisation que je dirige, Engagé·e·s et Déterminé·e·s, aux côtés d'Animafac, des Jeunes Européens France et d'Erasmus Student Network. Notre travail, c'est avec nos savoir faire de réseaux nationaux associatifs, d'essayer de travailler sur la question des violences sexistes et sexuelles en se disant que nos associations doivent être exemplaires.
Elles doivent s’outiller et s'emparer de ce sujet-là pour que les jeunes associatifs étudiants soient mieux en mesure de lutter, de prévenir et de savoir réagir face aux situations discriminantes et violentes qui arrivent aussi dans nos associations.
Quelle est la spécificité dans les assos étudiantes ?
Souvent, on prend pour la première fois des responsabilités associatives et on découvre à la fois tout ce qu'on a à faire, tout ce qu’on a à gérer : un budget, une assemblée générale, organiser des événements, accueillir des bénévoles. Et donc on a l'impression parfois que c’est pas le sujet urgent, jusqu'à ce qu'on y soit confrontée et c'est souvent trop tard.
Et donc la volonté, c'est de travailler sur comment on prévient, comment on sait mieux réagir et surtout comment on continue d'apprendre parce qu'il n'y a pas de protocole face aux violences sexistes et sexuelles. Par contre, il y a une logique d'apprentissage continu pour savoir mieux réagir et mieux protéger l'ensemble de nos participantes et participants.
Toutes les assos étudiantes peuvent utiliser ce projet ?
On peut tout à fait se saisir du projet. Une de ses concrétisations, c'est l’organisation de formations en deux parties : comment connaître les bases des VSS et des discriminations et comment l'adapter à sa réalité en tant qu'association locale - j'agis à Clermont-Ferrand - ou en tant qu'association nationale - j'ai plein de membres un peu partout dans la France. Et surtout, la concrétisation ultime, c'est cinq fiches pratiques sur comment connaître les bases, le vocabulaire, les aspects légaux, vers qui se tourner et c'est quoi les numéros d'urgence ?
La seconde, c'est aussi comment je transmet, je forme les autres associatifs étudiants à ces enjeux-là, comment je mène des projets plus inclusifs, comment je travaille sur des événements. Les événements festifs notamment, c’est un énorme point de vigilance, mais on parle aussi des projets plus globaux. Et aussi comment je m'organise en termes de gouvernance pour que les responsabilités soient partagées entre toutes et tous.